Dirty Arts au collège Notre Dame de Janville

Nous comptons déjà des dizaines d’interventions auprès d’organismes éducatifs, et, pas une d’entre elles ne ressemble aux autres. Cette expérience en particulier, à l’initiative de Judith Belleflamme, professeur d’arts sous la direction de Carine Pilté, était à marquer d’une mousse blanche, ce dont nous ne nous sommes pas privés…

Une fresque de 150 mètres réalisée en quatre jours avec 90 élèves

L’objectif : faire découvrir et pratiquer le Street Art à trois classes de 4emes, ce qui représente près de 90 élèves, nous disposions de 56 heures de travail avec les élèves, réparties sur quatre semaines.

Les moyens : Un incroyable mur d’enceinte intérieure de 150 mètres de long, un partenariat entre l’établissement et une entreprise de peinture locale pour les apprêts colorés, une subvention du conseil général obtenue par Judith.

Un Art en Mouvance

En lien avec le thème de l’année qui était « le mouvement », nous avons constitué et rédigé un dossier pédagogique retraçant les origines et le développement des arts visuels de la rue, en scindant les deux grandes familles du Graffiti et du Street Art.

Nous avons dressé une liste de 26 artistes répartis en trois grandes époques, les élèves se sont organisés en groupes de quatre, étudiant chacun un des artistes proposés, sa technique, ses origines, tentant d’interpréter sa démarche artistique.

De 1960 à aujourd’hui, ses racines dans le pop art à travers Andy Warhol et Jean-Michel Basquiat, de Mode2 à Mr Chat, de Keith Harring à Banksy, une brève mais intense introduction à un Art fugitif et bruyant, comme une rame de métro qui traverse le quai.

Des crayons de couleur à la bombe

Le projet s’est décomposé en quatre étapes, à savoir une approche théorique en classe, des recherches personnelles sur les artistes attribués, une initiation à l’outil de la bombe sur des surfaces éphémères en cellophane, et, bien entendu le travail en conditions réelles, sur le mur, sous un soleil de plomb.

Nous avons terminé l’événement en leur offrant à chacun un t-shirt ou une peinture sur carton personnalisée, puis une inauguration avec l’ensemble des élèves et une grande partie du personnel, un représentant du Conseil Général, les journalistes de l’Écho Républicain et de la République du Centre.

Nous conserverons longtemps le souvenir unique d’un expérience à la croisée des cultures, des graffeurs dans un collège privé catholique, un événement tout autant improbable qu’enrichissant.